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Buckaloose - The 270 Sessions![]() Que voilà une nouveauté ou dynamique d’ensemble et puissance de feu se conjuguent habilement. Au cœur de ce système, nous trouvons la jeune et brillante organiste Vanessa Rodrigues, héritière en quelque sorte de la sonorité Jimmy Smith/Larry Young, secondé par le saxophoniste Chris Gale qui n’a rien à envier au regretté poids lourd du sax ténor Gene Ammons. Hormis ces références qui situent ces deux membres du quatuor dans le temps, l’aspect moderne sans être révolutionnaire nous invite a applaudir haut et fort The 270 Sessions. Du travail de pro souvent athlétique qui trouve une résonnance parfaite avec Mile-End Stomp, Tell Me About It ainsi que le très « funky » : Barney Big-Nuts. Buckaloose est complété par Mike Rud à la guitare et Davide DiRenzo à la batterie.
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Dominic Gobeil Quartet - DG4![]() Jeune guitariste et compositeur montréalais, Dominic Gobeil vient de se lancer dans l’arène avec DG4. Comme il est important de donner un coup de pouce à ces jeunes artistes qui forment le ciment jazz des jours meilleurs, encourageons-le dans cette aventure hautement personnelle. En huit plages originales et avec ses complices : Patrick Lampron, saxophone, Joel Kerr, contrebasse ainsi qu’Éric Thibodeau à la batterie, il livre un jazz tissé-serré, moderne dans son jeu et qui demande une certaine réflexion. Ayant échappé au travers de l’académisme, son jeu de guitare rappelle le jeune Pat Metheny et certainement John Abercrombie. |
Emilie-Claire Barlow - The Beat Goes On (1 des 7 meilleurs CDJazz 2010)![]() Ouf, nous avons échappé à une autre redite de titres archiconnus. Même si le terrain était glissant, Emilie-Claire Barlow réussit par une synthèse de réécriture à rendre le tout, fort joyeux et toujours dans la veine swing. Qu’elle soit en quartette avec ses complices : Reg Schwager, guitare, Ross MacIntyre, contrebasse, Kelly Jefferson, saxophone ténor et Davide DiRenzo, congas ou en grande formation : Kevin Turcotte, Jason Logue, trompettes, William Carn, trombone, etc. le résultat est plus que satisfaisant. Un swing imparable, une voix toujours aussi accrocheuse et miracle, une reprise de Pauline Julien, Comme je crie, comme je chante, puissante et incendiaire.
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Sonia Johnson - Le Carré de nos amours (1 des 7 meilleurs CDJazz 2010)![]() C’est un disque massif ou se pressent collaborateurs de haut vol : Luc Beaugrand, direction musicale et piano, Ron Di Lauro, trompette, André Leroux, saxophone ténor et soprano, Muhammad Abdul Al-Khabyr, trombone, Frédéric Alarie, contrebasse et Camil Belisle à la batterie, pour des histoires autour de l’amour. Que vous soyez poète, amoureux de la note bleue, nostalgique de la très belle voix de Christiane Legrand, fondatrice du groupe vocal Les Double Six (un air de famille), Le Carré de nos amours (en référence au Carré St-Louis) ne se laisse pas prendre à la légère. De l’attention il nous faudra quand dès la première plage : Embrase-moi, le charnel enflamme des vers hautement baudelairiens, ce qui est tout un honneur (texte de Stanley Pean), tout comme Pawnshop of Love que n’aurait pas détesté le grand Léo. Bruts ou sensibles, les univers amoureux de Sonia Johnson, y compris celui pour le grand Count Basie, sont incontournables. |
Jean-Pierre Zanella - Infinito (1 des 7 meilleurs CDJazz 2010)![]() Pilier du jazz montréalais, professeur émérite et homme éminemment sympathique, l’altiste Jean-Pierre Zanella est un homme de passion. Pour ce septième disque, dédié à son père Nillo malheureusement disparu, le saxophoniste nous offre un itinéraire musical, consistant à souhait, contemporain dans une juste mesure et marqué du sceau d’orfèvre. À la sonorité plus charnue, nous ajouterons une exigence toujours renouvelée dans les compositions : Purple Wave, Where To, Mima’s Dream, Marinillo et comme toujours, une cohésion parfaite avec ses vieux complices : Frédéric Alarie, contrebasse, Paul Brochu, batterie et James Gelfand au piano. Toujours à l’affût de son époque, Jean-Pierre Zanella recherche les lignes pures et le terrain postmodal dans un langage qui s’adresse à ceux et celles pour qui le jazz est encore, synonyme de passion.
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Yves Leveillé - Chorégraphie (1 des 7 meilleurs CDJazz 2010)![]() Décidément, la rentrée est signe de bien belles choses. Après le dynamique Samuel Blais : New Angle, la petite compagnie de disques québécoise Effendi fait place au fin pianiste, compositeur Yves Léveillé. Cet interprète discret, poète à ses heures nous avaient enchantés avec un périple new-yorkais et maintenant, retour sur les terres montréalaises avec huit compositions personnelles bâties sur le modèle d’une chorégraphie musicale. Manifestement inspiré par l’âme du regretté Bill Evans, ce qui est loin d’être un tort, le pianiste a convié pour ce pas musical trois piliers de la scène montréalaise : Roberto Murray, saxophone soprano, alto et baryton, Adrian Vedady, contrebasse et Alain Bastien à la batterie. Oscillant entre des modèles post-bop : Mille Orchidées, Encodage et U-Bahn et des ballades qui pourraient devenir des modèles : Présage, Récif, Yves Léveillé tisse un album remarquable, profondément sensible avec la plus grande aisance. Son jeu comme celui de ses acolytes assure une parfaite complémentarité à une certaine idée du jazz ou inventivité, précision et puissance expressive s’imposent. 4.5 sur 5. |
Samuel Blais - New Angle : 1 des 7 meilleurs CDJazz 2010 et gagnant Prix Opus Disque Jazz![]() Preuve que la rentrée de l'automne 2010 est bien arrivée, puisque nous sommes en présence de la première nouveauté québécoise : New Angle du jeune saxophoniste alto Samuel Blais. Comme le souligne si bien Rémi Bolduc, altiste de premier plan, compositeur et professeur de l’altiste en question : « J’ai été charmé par son jeu et son approche du jazz (…) et j’espère que vous aurez autant de plaisir que moi à écouter la voix d’un artiste important de la scène du jazz d’aujourd’hui ». Comme il n’est pas dans notre intention de contester ces propos, affirmons que cette nouveauté à haute dose d’octane fait croire en l’avenir. Sous des motifs relativement « free-jazz », le jeune altiste s’exprime avec beaucoup de fougue, un sens certain de la répartie : New Angle, Interludio Obscuro, une connaissance parfaite du mot ballade : Souvenir Effacé et plus encore, un réel talent de compositeur. Avec une oreille un peu exercée, tout n’est pas « facile » au premier abord, New Angle peut être considéré comme l’un des grands disques de la présente saison. |
Alain Caron - Septentrion![]() Depuis son aventure avec le groupe UZEB dont il fut l’un des cofondateurs, le bassiste Alain Caron est devenu une icône en la matière. Vénéré par des légions de bassistes électriques (il suffit de consulter la revue Bass Player), cet interprète qui manie avec une aisance peu commune le funk puissant, presque incendiaire, « tourne » aux quatre coins du globe. Dans la même semaine où il est de passage au Festival de jazz de Rimouski, il mettait en marché un septième disque : Septentrion dont nous vous en dévoilons les couleurs. Renouant avec une source qui lui est chère : le jazz-fusion, nostalgiques, passionnés et apprentis bassistes trouveront de quoi alimenter leur passion. Entouré d’une puissante équipe multinationale : Pierre Côté, Jean-Marie Eckay, Frank Gambale, guitares, John Roney, Otmaro Ruiz, Tony Raymond, piano, Christophe Raymond, violon et Damien Schmitt, batterie, Alain Caron signe un véritable disque tout fusion : Double Action, Cross Checking, Soleil Rouge qui rappelle à bien des égards, un courant presque disparu. Du beau travail qui souligne le talent d’un artiste complet. |
Yoel Diaz Cuban Jazz Session - Encuentros![]() D’une boite de jazz à l’autre de Montréal et du QC, le jeune pianiste cubain Yoel Diaz anime pour notre plus grand plaisir ses soirées cubaines. Sept ans après Te Liego, il revient sous la forme de rencontre avec un jazz cubain de forme classique où l’écriture en forme de dentelle subjuguera même les plus sceptiques. Entourés du contrebassiste Alex Bellegarde, du percussionniste Eugenio « Kiko » Osoria, du chanteur Jesus Cantero et de la brillante flûtiste Nathalie Picard qui a saisi les moindres subtilités du clave, les effluves de La Havane font instantanément apparition dans votre salon. Cette nouveauté qui est tout sauf tape-à-l'œil vous fera vite oublier embouteillages et autres cieux grisonnants avec : Floretine, Son Para Piano et Otro Bolero. L’attente fut bienvenue! |
Elizabeth Shepherd - Heavy Falls the Night![]() À mi-chemin entre le jazz et une certaine forme de pop réfléchie, la chanteuse Elizabeth Shepherd a de quoi séduire une jeunesse pour qui le jazz est une « musique de vieux ». À la voix altière, jeune et athlétique, la pianiste-chanteuse vogue sur des mers sensibles aux compositions très fines qui demandent une écoute attentive. Accompagnée d’un fort contingent : deux contrebassistes, pas sur toutes les plages ainsi que de deux guitaristes et un percussionniste, nous sommes en présence d’un disque consistant qui fait appel à l’imagination. What Else, titre phare, Seven Bucks ainsi que A Song For Dinah Washington vous convaincront. |
Seamus Blake Quintet - Live At Smalls![]() Malgré des ventes de disques souvent anémiques, il faut saluer l’apparition de cette petite compagnie de disques (Smalls Live) qui ouvre ses portes, au jazz devant public. Des quinze titres maintenant disponibles et enregistrés au club de jazz Smalls de New York, nous avons retenu celui du jeune saxophoniste ténor Seamus Blake, redoutable corsaire de la note bleue, « coltranien » dans l’âme et surtout très dynamique. Entouré d’une superbe équipe, dont le pianiste David Kikoshi et le très cinglant batteur Bill Stewart, il livre un concert à la hauteur de nos attentes. De superbes lignes mélodiques, beaucoup d’aplomb et un sens du travail de groupe que plusieurs devraient imiter.
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Yves Léveillé Eri Yamamoto - Pianos![]() Pianiste, compositeur et surtout coloriste à la manière de Satie, Yves Léveillé peaufine chaque nouveauté avec un soin méticuleux. Après son séjour à New York qui nous a donné l’envoutant Soho (Effendi), il nous fait découvrir la pianiste américaine Eri Yamamoto, grande dame des quatre-vingt-huit touches et fine styliste. Avec Pianos, véritable duo dont sont évacués les standards, nous sommes en présence d’un acte créatif qui comprend huit plages originales où chacun trouve le temps de s’exprimer. Oscillant entre sept et onze minutes, toutes ces œuvres sont les facettes d’un grand livre de pensées ou s’entremêlent : Montréal Dance, Zone Indigène, Pantomine, Pour ainsi dire ou Redwoods. Un véritable travail de cohésion qui n’est pas sans évoquer : Keith Jarrett, Ahmad Jamal et l’infinie douceur d’un Bill Evans. Du jazz intelligent et plus qu’accessible. |
Félix Stüssi 5 avec Ray Anderson - Hieronymus![]() Feu Bernard Primeau, batteur aimé de tous et chef d’un clan redoutable, avait croisé le fer avec le redoutable tromboniste Ray Anderson. Le pianiste Félix Stüssi, homme de toutes les jam-sessions et interprète caméléon poursuit donc, cette aventure. Le concert du 29 juin est en hommage à Len Dobbin, regretté chroniqueur qui s’est éteint brusquement aux Upstairs pendant le 30e FIJM doit jubiler sur son piédestal céleste. Ah mes aïeux, quel disque jouissif, ou le swing corrosif de maître Stüssi nous rappelle que le jazz est tellement matière vivante à côté de bien des inepties commerciales et qu’il faut absolument préserver cette note bleue. Ray Anderson, invité de grande classe, n’est pas sans évoquer le Jimmy Kneeper du groupe Workshop de Mingus, sans toutefois faire de l’ombre à ce quintette soudé ou émerge un Alexandre Côté (sax alto/soprano) royal et un Félix, grand architecte du tout. Vous aurez compris que cette nouveauté est incontournable! |
Dave Watts - Will It Rain![]() Contrebassiste du trio de la pianiste Julie Lamontagne et musicien fort recherché, Dave Watts signe avec Will It Rain, un très beau disque. Sous des formes contemporaines se cache un souci de l’écriture, une poésie qui n’est pas sans évoquer l’univers de Gil Evans et bien entendu, le Miles Davis acoustique des années soixante. De Rooster à Will It Rain jusqu'à Zaballos, le pilier de cette nouveauté à pour nom; Dave Mossing, trompettiste fort méconnu qui a certainement bien écouté les maitres que furent : Freddie Hubbard, Woody Shaw, Miles Davis comme il se doit et dans une moindre mesure; Lee Morgan. À écouter dans le calme, pour bien saisir les « coups de pinceau » harmoniques du contrebassiste. |
Rafael Zaldivar - Life Directions (1 des 7 meilleurs CDJazz 2010)![]() Vainqueur du 4e Concours Jazz en Rafale, le seul qui permet de se faire reconnaître en dehors des grands festivals, le jeune pianiste cubain Rafael Zaldivar ne devrait pas rester inconnu. En douze pièces, dont la plupart sont originales, il rend hommage à sa ville natale, femme, mère et esprit cubain comme il se doit. Moderne dans son approche, percussif et funky à souhait, il nous sert à judicieux mélange de jazz métissé ou plane les ombres de : Chucho Valdès, Thelonious Monk : Off Minor, Four In One , Bud Powell très certainement et Roberto Fonseca pour la connexion cubaine. Un brin de classicisme conjugué au temps présent. Bravo!
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Dave Liebman Evan Parker Tony Bianco - Relevance![]() Attention, jazz incantatoire à l’horizon! Beaucoup moins présent de nos jours, le jazz avant-gardiste, modèle John Coltrane années 60, Albert Ayler et tutti quanti a encore des adeptes, mais de l’autre côte de l’Atlantique. Si le genre vous convient, plus besoin de dépenser des fortunes puisque la petite maison de disques montréalais Red Toucan nous offre une rencontre au sommet. Sur le mode d’une longue suite : Relevance divisée en quatre phases, les saxophonistes Dave Liebman/ Evan Parker soutenu par le batteur Tony Bianco ouvre une boite à surprise. De longues improvisations brulantes, beaucoup d’audaces , bref du jazz décapant.
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Richard Gagnon Trombones Actions + Steve Davis (1 des 7 meilleurs CDJazz 2010)![]() Pilier des grands orchestres montréalais, le tromboniste Richard Gagnon poursuit sa quête avec ses confrères. Prenez six trombonistes d’ici, une fine lame américaine : Steve Davis et vous obtiendrez rapidement une recette gagnante. Onze plages originales gorgées de swing, précisons-le et surtout, une écriture intelligente qui « sent » les années de métier. Bien évidemment, on songe aux regrettés Frank Rosolino, J.J. Johnson, Lawrence Brown, mais sans imitation. Il fallait un brin de folie et du courage pour se lancer dans une telle aventure, mais le résultat est à la hauteur. Ce travail d’ensemble aux solistes exemplaires : Jean-Nicolas Trottier, David Martin, Richard Gagnon sans oublier Steve Davis, cultive la variété des échanges dans un esprit où le jazz est roi.
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Chet Doxas Quartet - Big Sky![]() Véritable piliers d’un jazz montréalais qui est tout sauf ennuyeux, les frères Doxas : Chet Doxas, saxophone ténor et Jim Doxas, à la batterie, nous invitent à « savourer » ce nouveau crû. Réalisé sous le nom de Chet, saxophoniste expérimenté dont les racines partent de John Coltrane à Michael Brecker, Big Sky est un disque consistant, enrichissant qui fait une large part aux compositions originales. Ce quatuor dynamique : Benoit Charest, guitare, Zack Lober, contrebasse et Jim Doxas, à la batterie est aussi une belle carte de visite pour Benoit Charest qui déploie, des trésors d’inventivité comme de sensibilité. De For Jim à Big Sky, la pièce titre et de Blue 23 à Goodbye, hommage au regretté Jimmy Giuffre, nous sommes en présence d’un très beau disque.
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Joe Sullivan Sextet - Voices![]() Professeur, trompettiste et chef d’orchestre, le discret Joe Sullivan est partie intégrante du paysage montréalais. Pour ce quatrième disque et le deuxième en sextet, il retrouve de vieux complices, tous aussi aguerris les uns que les autres dont le saxophoniste André Leroux, probablement le plus inventif des souffleurs, Jean Fréchette, saxophoniste baryton et pilier du grand orchestre de Vic Vogel, l’incontournable pianiste André White, etc. Oscillant entre ballades : Voices, Another song for Sarah et pièces au caractère forgé : Cycles of blue, The mighty Missinaibi, Joe Sullivan, disciple évident du trompettiste Tom Harrel quand ce n’est pas l’ombre de Chet Baker cultive les ambiances plus que les modèles. Moderne dans son essence, toutes les compositions forment une carte postale ou la beauté sombre du jazz s’exprime à merveille.
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Denis Chang - Deeper Than You Think![]() Pilier de la scène jazz montréalaise et du QC, le guitariste montréalais Denis Chang propage la bonne note et toujours, sous le signe de Django Reinhardt, père de style manouche. Après Flèche d’Or (Hot Club Records/ SRI) qui reçut un accueil des plus chaleureux, il récidive dans un format semblable sous Deeper Than You Think. Entouré du méconnu, mais oh combien précieux violoniste Carmen Piculeata, du guitariste Romain Vilemain et du contrebassiste Paul Vandyk, le jazz manouche est une nouvelle fois à l’honneur. En quatorze plages, autant dire un menu consistant, nous retrouvons : Flèche d’Or (D. Reinhardt), Savoy Gypsy Swing (T. Schmidt) , Manha de Carnival, répertoire brésilien et...Can’t Take My Eyes Off Of You, vieil héritage du disco « pur jus ». Un disque résolument joyeux, très bien construit qui sent le printemps et les festivals à venir!
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Christine Jensen - Treelines![]() Vendredi, le 19 février, 2010, dans le cadre du Festival Montréal en Lumière, la saxophoniste montréalaise Christine Jensen présenterait son dernier-né : Treelines. Mettant en vedette sa sœur Ingrid Jensen, une des rares femmes trompettistes qui naviguent avec subtilité dans le monde assez fermé des cuivres, vous découvrirez huit compositions richement travaillées. En ascendance avec le travail du regretté compositeur Gil Evans, la saxophoniste/compositrice nous a « concocté » un disque qui ressemble à un travail de coloriste. Des paysages se dessinent : Dropoff, Seafever, Western Yew, un clin d’œil au blues : Dark and Stormy Blues qui n’est pas sans évoquer le Stormy Monday (Albert King/ Stevie Ray Vaughan) et plus encore. Un disque ancré dans le temps où les musiciens trouvent un écrin royal, avec comme perle la trompettiste Ingrid Jensen.
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Tomisheep - Rhodes Trip![]() Pianiste, claviériste et surtout concepteur sonore dans le domaine pop/commercial, le hongrois Tomisheep rend hommage au Fender Rhodes. Cet instrument légendaire (Stevie Wonder, Bill Evans, Herbie Hancock) devient entre les mains du claviériste, un véritable objet à remonter le temps qui fera le bonheur des nostalgiques comme des « bidouilleurs », période Blue Note, Columbia années 70. Avec une puissante équipe : Alex Bellegarde, contrebasse électrique, Eduardo Sanchez, trompette, Richard Lemoine, guitare, DJ 7D et DJ Pocket aux tables, ce Rhodes Trip s’avère dansant et « tripatif » selon la formule de Jacques Languirand. Sonorités wah-wah à l’appui, trompette amplifiée, miniatures rythmiques héritées de l’incontournable Weather Report, tout y est pour que le passé se conjugue au présent. Sans rien réinventer ou presque, Tomisheep offre un disque agréable qui devra absolument se solder par un concert. Nous y serons! |
Ensemble Rémi-Jean Leblanc![]() Acadien de naissance et montréalais d’adoption, le jeune bassiste Rémi-Jean Leblanc a rapidement fait sa marque. Du très beau Spectrum (Yannick Rieu) à L’Ascenseur (Carl Naud) et du Festival International de Jazz de Montréal à plusieurs tournées européennes, le talent est bien présent. Avec plusieurs complices de haut vol : Yannick Rieu, saxo soprano, Chet Doxas, sax alto, Jean-Sébastien Williams, guitare, etc., il nous invite à découvrir neuf compositions, dont une en forme de triptyque : T’en as eu assez, sous le signe d’une esthétique développée qui n’est pas sans rappeler les univers du guitariste Pat Metheny. Une prééminence moderne sous le signe de différentes atmosphères soigneusement travaillées. À écouter patiemment pour apprécier les talents de bassiste/compositeur d’un musicien qui promet beaucoup. |
Night Dreamer - Michel Dubeau![]() Incontournable de la scène Montréal/QC, le saxophoniste/flûtiste Michel Dubeau rend hommage à son idole : Wayne Shorter. Avec trois musiciens importants, dont la très fluide pianiste Andrée Boudreau, nous parcourons attentivement des pièces monumentales : House Of Jade, Footprints, Night Dreamer, revues et toujours d’actualité. Loin du disque d’ambiance, Night Dreamer est le travail d’un quartette de passionnés qui nous font redécouvrir toute la beauté, souvent sombre d’un très grand interprète. Disponible sur 123jam.com ou CDbaby.com |
Elisabeth Kontomanou - Siren Song![]() Après avoir connu les hauts et les bas de la profession, Elisabeth Kontomanou commence à récolter certains lauriers. Le CD est arrivé un peu tard pour installer cette nouveauté dans nos listes prioritaires de la période du temps des fêtes, il est toujours temps de se rattraper. Avec le temps comme chantait si bien Léo Ferré, Elisabeth semble avoir mis de côté les effets de style et autres lourds arpèges pour un jazz somptueux aux arrangements finement travaillés. Soutenue par l’Orchestre National de Metz et son quartette, la chanteuse évoque certains grands noms : Come Sunday - Mahalia Jackson, At Last - Etta James, I Put A Spell on You - Nina Simone, A Flower Is A Lonesome Thing - Billy Strayhorn, sans toutefois se complaire dans la reprise. Un grain torride, des accentuations qui laissent bouche bée et ne l’oublions pas, un orchestre symphonique à la hauteur. Une année 2010 qui débute sur une très belle note.
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